L’entrée dans l’automne
L’entrée dans l’automne

L’entrée dans l’automne

Une saison que la majorité des individus affectionnent particulièrement, l’Automne. Pour ses couleurs sublimes, ses températures parfaites, ses longues balades dans les bois, ses chocolats chauds devant une vitre, enroulé dans un plaid bien douillet. Car oui, l’évocation de l’Automne, c’est avant tout celle du bien-être lent, des plaisirs immédiats, de la simplicité. Surprenant pour une saison qui, pourtant, met le corps et le mental en difficultés.

Le corps d’abord…

Le corps subit de plein fouet les changements de températures qui, du matin au soir, peuvent varier parfois de plus de 15 à 20 degrés. C’est colossal pour l’organisme. D’un jour à l’autre, nous pouvons passer d’un immense ciel bleu à un temps d’orage. Les défenses immunitaires doivent se renforcer en très peu de temps, ce qui a tendance à fatiguer énormément notre corps. Enfin, le rythme circadien (alternance jour – nuit) en prend un sacré coup! Autant vous dire qu’en terme de mélatonine, notre cerveau ne sait plus comment s’y prendre…

En général, c’est à l’entrée de l’automne que les symptômes suivants peuvent se présenter:

  • Perte d’énergie avec somnolence potentielle
  • Sommeil perturbé ou réveils sans énergie
  • Fringales plutôt sucrées
  • Prise de poids
  • Syndrome grippal (nez qui coule, gorge qui gratte, courbatures, fièvre, frissons, maux de crâne, épuisement général)
  • Toux
  • Douleurs abdominales

Face à ce tableau clinique, évidemment que des solutions médicamenteuses existent et qu’il serait stupide, voire dangereux, de rester malade.

Je propose toujours de commencer par des méthodes naturelles. Les premières étant de travailler avec des choses simples, peu coûteuses et ultra efficaces: le citron, le thym et le miel. Le citron apporte de la vitamine C, au top pour les défenses immunitaires déficientes ou fatiguées, mais en plus, il est antiseptique et désinfectant pour le système ORL. Le thym est anti-inflammatoire, diurétique, expectorant et apaisant, ce qui est parfait pour travailler sur les ventres contrariés, les gorges irritées et les foies engorgés. Enfin, le miel est antibactérien et antioxydant, tout autant qu’antiseptique et anti-inflammatoire, ce qui en fait l’allié principal de la saison froide. Avec ce mélange, en infusion ou en préparation quotidienne d’un litre et demie à boire sur votre journée, vous pourrez anticiper la baisse de régime automnal en boostant votre organisme, mais également traiter les symptômes s’ils se présentent malgré tout pour les faire durer moins longtemps!

La tête ensuite!

Le mental prend aussi très fort… Car oui, la dépression saisonnière existe! Ce n’est pas un mythe, et elle fait d’ailleurs partie des plus grosses demandes de prise en charge psy au moment de la rentrée. Elle fut officiellement reconnue comme maladie en 1984 sous dénomination de « trouble affectif saisonnier ». On retrouve des traces de ce genre de mélancolie depuis l’Antiquité, imaginez-vous bien que pour un fantasme, ce serait étonnant. Dans l’hémisphère Nord, environ 10% de la population vivra un jour un de ces épisodes désagréables à partir de l’âge de 20 ans, et les femmes seront quatre fois plus touchées que les hommes. Quelle injustice! Le manque de lumière est la principale cause du malaise.

Les symptômes sont réels et sérieux, on y retrouve:

  • Besoin de sommeil plus important
  • Tristesse inexplicable
  • Asthénie et manque d’initiative
  • Stress augmenté
  • Idées noires, potentiellement suicidaires
  • Impact sur la vie quotidienne et professionnelle
  • Isolement

Ces symptômes doivent exister deux années durant à la même période et disparaître d’eux-même au Printemps pour être qualifiés réellement de dépression saisonnière.

Bien évidemment, et comme pour toute maladie, des solutions existent.

Les traitements de fond comme les anti-dépresseurs et anxiolytiques peuvent aider, mais avant d’en arriver à ce point, vous pouvez tester diverses méthodes pouvant vous soulager efficacement et durablement. Tout d’abord, allez dehors au moins une heure par jour, même s’il fait mauvais. Votre lumière artificielle n’a rien à voir avec la lumière du jour, et ne pourra jamais vous apporter l’équilibre neurologique nécessaire à votre bon fonctionnement. Prendre le soleil, même s’il est caché, c’est aussi prendre l’air frais et donc mobiliser ses fonctions cognitives pour penser à autre chose, autrement! Si la dose de lumière n’est pas suffisante, la luminothérapie peut être une alternative envisageable, même si elle n’est pas une réponse totale en soi. Optez sur un plan nutritionnel pour un maximum d’Oméga-3, par le biais, par exemple, de poissons gras. Des études sont à l’œuvre pour démontrer les bénéfices de ce type d’alimentation pour lutter contre les états dépressifs.

Enfin, dernier conseil. Si votre corps et votre tête ont du mal à passer le cap de l’Automne, n’attendez pas de voir si ça va mieux au bout de deux mois et de plonger complètement. Autorisez-vous à vous faire aider par un professionnel de la santé, formé et habilité à vous accompagner vers votre mieux-être en toute sécurité!

Moi, en attendant de vous rencontrer, je retourne à mon thé…

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