Recevoir un diagnostic, ou faire face à l’annonce d’une maladie — la sienne ou celle d’un proche — peut déclencher une tempête intérieure : peur, anxiété, sentiment d’impuissance. L’angoisse ne reste pas seulement dans l’esprit ; elle s’inscrit dans le corps, dans la nature de l’être. Pourtant : il est possible de reprendre pied, de retrouver un équilibre. Cet article explore comment gérer autant que possible l’anxiété face à l’annonce de la maladie. Pour cela, allier psychologie et écopsychologie peut vous offrir des pistes concrètes de soulagement.
Comprendre ce qui se joue
Pourquoi l’anxiété surgit après l’annonce
Lorsqu’une maladie est annoncée, l’esprit perçoit un danger imminent, un changement radical, une perte de contrôle. Cette alerte déclenche le système nerveux, arme le corps pour la survie, cependant, quand la menace est interne et durable, l’anxiété devient chronique.

L’anxiété ne reste pas « que dans la tête »
Des études montrent que dans le contexte d’une maladie, l’anxiété est souvent sous-diagnostiquée et mal gérée. Le corps parle : palpitations, tensions musculaires, insomnie, douleurs inexpliquées. Accepter cet aspect somatique est la première étape du soin.
Quand l’anxiété liée à la maladie s’installe, elle peut freiner les traitements, altérer le sommeil, creuser la distance sociale. L’approche intégrée est nécessaire.
Trois piliers pour gérer l’anxiété après annonce
Tout d’abord, le pilier psychologique : nommer, ressentir, ré-orienter
- Nommer les peurs : la perte, la douleur, la dépendance, la mort.
- Ressentir en toute sécurité ce qui monte : pleurs, colère, désarroi.
- Ré-orienter l’énergie vers ce que l’on peut contrôler : routines, respiration, cadre de vie.
La thérapie cognitive-comportementale (TCC) s’avère efficace dans le trouble d’anxiété lié à la maladie.
Ensuite, le pilier somatique : le corps comme allié
- Pratique de la respiration diaphragmatique : 4 secondes inspiration, 6 secondes expiration.
- Relaxation musculaire progressive : du crâne aux pieds, relâcher chaque muscle.
- Mise en conscience somatique : « où dans mon corps je sens le “non-dit” de la peur ? ».
La mémoire corporelle doit être apaisée avant de revivre.

Enfin, le pilier d’écopsychologie : renouer avec le vivant
Sortir dans la nature offre un cadre réparateur. Une marche consciente, sentir l’écorce d’un arbre, écouter une rivière… Ces actes reconnectent à un rythme plus vaste que l’angoisse. Comme le rappelle l’approche de l’« illness anxiety disorder », il ne suffit pas de soigner l’esprit : il faut élargir le champ.
Exercice pratique : « Ancrage nature & corps »
- Choisissez un lieu calme en plein air (jardin, parc, forêt).
- Asseyez-vous 5 minutes, pieds nus ou bien appuyés au sol.
- Fermez les yeux, posez vos mains sur votre poitrine. Respirez lentement.
- Repérez la zone où l’anxiété se loge (poitrine, ventre, mâchoire).
- Imaginez que vos mains “dialoguent” avec cette zone : « Je t’entends. Merci de m’avertir. Je t’accueille. »
- Ouvrez les yeux. Identifiez un élément naturel (feuille, pierre, branche). Touchez-le, observez-le, puis dites-lui intérieurement : « je m’enracine ici, j’accueille ce mouvement de vie. »
- Respirez encore trois fois profondément. Levez-vous doucement.
Cet exercice simple permet de relier l’alerte interne à une réception externe, de sauver un fragment d’anxiété en mouvement de vie.
Quand envisager un accompagnement spécialisé
- Si l’anxiété vous paralyse, vous empêche de dormir, vous isole.
- Si vous souffrez d’hyper-contrôle, de vérifications fréquentes ou d’évitements liés à la maladie.
- Si votre corps “tragège” l’anxiété par des symptômes inexplicables.
Dans ces cas, un accompagnement professionnel (psychopraticienne, psychologue, thérapeute somatique) est recommandé.
Pourquoi mon accompagnement est si adapté à ce genre de situations
En tant que psychopraticienne spécialisée en troubles anxieux et traumatismes, j’intègre :
- la psychologie : pour écouter, comprendre, libérer.
- l’écopsychologie : pour reconnecter l’être humain à la nature, calmer le système nerveux, retrouver l’habitat intérieur.
- des outils naturels (sophrologie, aromathérapie, olfactothérapie) qui soutiennent le corps et l’âme.
Si l’annonce de la maladie vous confronte à l’inconnu, vous n’êtes pas seul·e pour y répondre.
L’annonce d’une maladie déclenche une anxiété puissante, authentique. Elle convoque le corps, l’esprit, l’âme. Mais cette vulnérabilité recèle une ouverture : celle de choisir de ne pas rester spectateur·rice de sa peur, mais d’y répondre avec soin, présence et vie. En combinant psychologie, somatique et nature, il est possible de traverser ce passage et de ré-apprendre à respirer — pour soi, avec soi, dans le vivant.